La programmation du Mas des Escaravatiers de ce Vendredi 15 Mars 2019, mettait à l’honneur deux duos musicaux, et surtout une invitation au voyage et à l’introspection de soi.
19h30 : ouverture des portes, la salle du Mas d’Hiver parée de ses plus belles lumières et encore calme se remplit doucement. Le public venu écouter Bumcello est majoritairement trentenaire, mais à notre grande surprise plus les minutes passent et plus la salle devient hétéroclite, elle finit par se remplir de tous les âges. On a pu croiser un groupe d’élèves du collège Villeneuve (Fréjus), accompagné de plusieurs de ses professeurs pour les initier à la culture et à la musique live, des fans de la première heure venus depuis Grenoble, des habitués du Mas venus découvrir le duo…
Après le passage obligé et tellement apprécié du partage d’une bonne mousse, le début de la soirée s’annonce.
20h15 : la première partie est une surprise ! Drum.code : un duo tout fraîchement formé par Olivier Serrus à la batterie et Bill Cox aux modulaires. Quand le son démarre, on fait un bond de 25 ans en arrière aux prémisses de la French Touch aussi bien dans la mise en scène, Bill se tient dos au public face à un impressionnant mur de synthés modulaires, que dans la performance musicale qui nous est proposée. La batterie d’Olivier est et reste le cœur du mix qui semble être totalement improvisé mais pourtant tellement travaillé.
21h05 : Bumcello : Entre en scène le violoncelliste Vincent Segal, un gentleman crooner costume ajusté et violoncelle à la main, puis tel un performer chauffant la salle vient le tour de Cyril Atef orné d’une sorte de « bonnet cloche » en perle !
A ce moment là on ne sait toujours pas à quelle sauce on va être mangé !
Les premières notes retentissent et nous voilà plongés tout droit dans un délire paranoïde, où la réalité laisse place à la schizophrénie. Vous pensiez entendre du violoncelle ?! Et bien non ! La magie de Vincent Segal c’est de nous tromper ! Ce sont des notes semblables à une guitare BB King Lucille de Gibson, du blues rythmé par une percussion endiablée qui ne laisse place qu’à l’envie de se déhancher !
Les morceaux se succèdent sans laisser de temps mort, les transitions sont l’occasion pour les artistes de placer solo et impro.
Le panel de Bumcello est riche, très riche. On part du blues, pour aller au rock, au ska, au reggae, à de la pop, à de la dub, à du jazz… les styles musicaux n’ont aucun secret pour eux et la force de ce duo est d’emmener avec lui son public dans une sorte de symbiose collective, dans une communion où tout le monde se rejoint.
Cyril enrôle le public à l’aide de percussions diverses et de tintement de clochettes à le faire danser, claquer des mains et ainsi amener sa touche participative au live. Il est un Chef d’Orchestre Humaniste qui, au côté de Vincent, vous convie à un voyage coloré et multiculturel.
Un peu plus tard, dans la soirée, nous avons même eu pour surprise la venue sur scène de Mariline Maro, chanteuse et amie de Cyril, dont la voix aussi groovy que Betty Davis se mariait à la perfection au set reggae du duo.
Cette soirée était donc riche musicalement et humainement parlant, et réussir à rallier un public aussi large est une réelle performance ! On notera d’ailleurs la générosité de Bumcello à offrir à son public un live de plus de 3 heures !
Nous avons testé et approuvé ! Prenez de votre temps et si l’occasion se présente, nous vous convions à voir ou à revoir Bumcello en live !
Maude Franchini