Rencontre avec David Martin Président des éditions Sudarènes, qui nous explique comment on en arrive à créer une maison d’édition littéraire dans le Var. Il est intéressant de voir qu’un seul évènement peut changer toute une vie. Lisez plutôt !
Légende Webzine Bonjour David Martin, pouvez-vous vous présenter ?
David Martin Je suis David Martin, président des éditions Sudarènes, basés à Hyères depuis un an et demi. Avant cela nous étions sur Fréjus, et aujourd’hui nous voici au Mangame Show de Fréjus, nous revenons toujours à nos premiers amours Fréjusiens, à chaque édition, une en hiver, une au printemps, parce que nous faisons beaucoup de salons de ce style là. Nous avons un style Fantasy très développé. Nous étions récemment à Avignon, au mois d’avril nous serons à Toulouse, on a fait Marseille, Nîmes également.
L W Sudarènes fête ses dix ans cette année ?
D M Oui, nous avons fêté nos dix ans fin Février. J’ai créé Sudarènes il y a dix ans en sortant un premier livre, dans lequel j’ai cru, qui était sur la céramique d’Art, d’un auteur qui avait fait plusieurs encyclopédies, et il a marché de suite. J’ai sorti le deuxième ensuite, ce qui m’a mis le pied à l’étrier. Cela m’a permit d’accueillir quelques nouveaux auteurs. Les 3 premiers années nous sortions entre 5 et 7 livres par an, puis nous nous sommes développés petit à petit.
L W Aujourd’hui, combien d’auteurs sont chez Sudarènes ?
D M Environ 150, avec environ 250 livres au catalogue. Nous sortons une 40aine de livres par an à l’heure actuelle. Ça commence à être pas mal. Il y a eu la création d’une deuxième maison d’édition aussi, il y a un peu moins d’un an qui s’appelle Publilivre, avec déjà une douzaine d’auteurs dont les livres sont distribués par Hachette, qui est plus généraliste, avec des romans, des polars, des témoignages alors que Sudarènes est plutôt tourné vers la Fantasy.
Au départ nous étions une société locale, avec des auteurs varois ou des alpes maritimes, mais maintenant nos auteurs sont partout en France, d’ailleurs l’une d’entre eux, Tiphaine LEVER, qui se trouve à Brest marche très très bien et tous les médias commencent à s’intéresser à elle comme France Inter, Canal +… Justement un reportage sur elle va passer sur Canal + bientôt, ce qui nous permettra d’être encore plus visible. C’est agréable de se développer au niveau national.
L W Parlons un peu de vous. Avant Sudarènes, dans quel domaine étiez-vous ?
D M Alors j’étais dans l’édition de jeux vidéos. J’ai travaillé 9 ans comme chef de vente chez Microsoft, où je m’occupais des jeux vidéos de la X-Box. C’est un univers un peu parallèle finalement, car un éditeur, que ce soit dans les jeux vidéos ou les livres, matérialise et commercialise le produit au final, d’ailleurs les livres et les jeux vidéos se retrouvent dans les mêmes magasins, c’est très similaire.
L W Pourquoi se tourner plutôt vers l’univers Fantasy ?
D M On a eu des auteurs très dynamiques avec un excellent état d’esprit dans ce domaine, du coup ça s’est fait tout seul, on a eu des livres avec un succès assez probant on a décidé de continuer dans cette voie là.
L W Vous étiez seul à vos débuts ? A la création, quel est la petite graine qui a fait germer tout ça ?
D M Tout est venu d’un évènement personnel en fait. Je travaillais sur Paris avant, j’ai eu un accident et dû subir une opération des ligaments croisés. J’ai préféré faire cette opération dans le Sud au lieu de Paris, et je suis donc revenu dans ma ville natale, à Hyères, au mois de Mai. Je suis parti de Paris, cela faisait trois mois qu’il pleuvait, huit degrés au thermomètre et je suis arrivé dans le Sud, grand soleil et il faisait 25 degrés, je me suis fait opérer, j’ai fait ma rééducation et je me suis dit : je remonte plus, je veux créer une entreprise et ne plus remonter. Au même moment un ami, directeur d’une librairie, me parle de ce livre dont j’ai parlé au départ et me propose d’associer nos compétences dans l édition et les livres. L’idée était née.
L W C’est donc comme cela qu’est né votre Légende.
D M Oui tout est parti d’un évènement regrettable, car une blessure et une opération c’est jamais agréable, mais c’est ce qui a permis de changer complètement et d’en arriver là et aujourd’hui tout va bien.
L W Est-ce un frein d’être localisé dans le Var plutôt que Paris ?
D M Au niveau médiatique oui, nous n’avons pas le réseau que les maisons d’éditions parisiennes ont. On doit se déplacer si l’on veut rencontrer certaines personnes. Mais on a quand même vu des médias venir dans le Var pour rencontrer certains auteurs à succès. C’est possible.
On tient également à faire travailler des sociétés françaises, alors tout nos livres sont imprimés en France, du coté de Pau, on a une équipe de graphistes, une équipe de correcteurs, à peu près une quintaine de personnes travaillent autour de Sudarènes.
L W et tout va bien.
D M Oui, que la fête continue.
L W Merci David Martin.
Sudarènes
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